iconL’Économie Bleue

La Réunion Ministérielle de l’UpM sur l’Economie Bleue, tenue en 2015, désigne l’Economie Bleue comme «l’ensemble des activités humaines dépendant de la mer et/ou sous-tendues par les interactions terre-mer dans le cadre du développement durable, et incluant notamment des secteurs industriels et de services tels que l’aquaculture, la pêche, les biotechnologies bleues, le tourisme côtier et maritime, le transport maritime, l’expédition, la construction/réparation navale, les ports, l’énergie des océans et l’énergie marine renouvelable, y compris l’énergie éolienne offshore, qui font partie des principaux secteurs maritimes économiques traditionnels et émergents du bassin méditerranéen»(* 1).

Lors de la réunion ministérielle de l’UpM sur l’Économie Bleue tenue à Bruxelles le 17 novembre 2015, les ministres de 43 pays membres ont reconnu le potentiel de l’Économie Bleue pour promouvoir la croissance, l’emploi et les investissements et réduire la pauvreté, tout en soulignant que les mers saines sont les moteurs et les facilitateurs des économies régionales.

Une Économie Bleue durable permet à la société d’exploiter les ressources des océans et des régions côtières, tout en respectant la capacité à long terme des océans à régénérer et supporter telles activités à travers la mise en œuvre de pratiques durables. Cela implique que les activités humaines doivent être gérées de manière à garantir la santé des océans et à préserver la productivité économique, afin que le potentiel qu’elles offrent puisse être réalisé et maintenu au fil du temps (* 2).

En termes d’évolution, l’économie (pour la valeur ajoutée brute (VAB) et l’emploi) a été en plein essor dans le bassin méditerranéen surtout au cours des trois dernières années, notamment dans l’Est de la Méditerranée, due à l’expansion du tourisme côtier.

Figure 1 : Économie Bleue de l’UE par bassin en 2017: Valeur Ajoutée Brute (VAB) et emploi.

Figure 2 : Économie bleue du Bassin Méditerranéen par secteur, 2017 : Valeur Ajoutée Brute (VAB) et emploi.

Cependant, la Méditerranée est un écosystème fragile qui subit différentes pressions telles que la surpêche, la pollution, la pêche illégale, la dégradation des côtes, le changement climatique et les déchets marins, entre autres impacts. Les études montrent que la densité moyenne du plastique dans la Méditerranée est de 1 objet par 4 m2, devenant un bassin avec une grande accumulation de débris plastiques.

La récente crise du COVID-19 devrait avoir un grand impact sur les secteurs de l’Économie Bleue en Méditerranée tels que le tourisme, le transport maritime et la pêche. Par exemple, les prix des produits provenant de la pêche maritime dans la région ont baissé de 20% à 70% pendant l’épidémie de COVID-19, principalement en raison d’une baisse considérable de la demande de l’hôtellerie, de la restauration et de l’industrie du tourisme, de la capacité limitée d’exporter vers les marchés internationaux et de la sur-disponibilité temporaire de poisson frais ont entraîné un gaspillage (*3).

Les principales publications et rapports relatifs à l’Économie Bleue se trouvent dans la Bibliothèque de l’Économie Bleue. 

(*1) Union for the Mediterranean (2015), Ministerial Conference on Blue Economy, http://ufmsecretariat.org/wpcontent/uploads/2015/11/2015-11-17-declaration-on-blue-economy_en.pdf

(*2) Cózar, et al, 2015. Plastic accumulation in the Mediterranean Sea. PLoS One 10, e0121762.

(*3) FAO & CMCM, 2020. Fisheries and Aquaculture in the Mediterranean and Black Sea: A preliminary analysis of the impacts of the Covid-19 crisis.